Présentation
S’inscrire auprès de : trabelsi@cournot.u-strasbg.fr
L’innovation constitue le moteur de la création de la richesse au sein des entreprises. C’est un processus complexe, incertain et risqué dont les retombés en termes de productivités sont conditionnés par, l’accès au financement à l’innovation, la coopération recherche -PME et la stratégie régionale de développement de l’innovation. C’est autour de ces trois champs d’actions, même s’il en existe d’autres que doit s’articuler le débat sur l’avenir des entreprises tunisiennes en termes de croissance et pérennité.
Le premier champ d’action constitue le premier obstacle des PME dans leur programme d’innovation. L’autofinancement ne permet pas aux entreprises de mener à terme leurs projets innovants, au contraire il fragilise leur développement. Le recours à d’autres sources de financements est incontournable ; cependant les financements bancaires demeurent insuffisants particulièrement pour les jeunes projets innovants. Le capital risque, les organismes publics,… constituent des alternatives aux entreprises.
La relation entre les PME et les sociétés capital risque est ambigüe et complexe. Les enjeux technologiques dont ils ne sont pas forcément évalués à leur propre valeurs par les sociétés capital risque et le frein culturel manifesté par les PME de perdre le contrôle de leurs activités constituent un obstacle au développent de la relation PME-sociétés capital risque. Il sera intéressant de réfléchir sur une coordination optimale entre les entreprises et ce type de sociétés afin de mieux accompagner les projets innovants.
Les financements publics ne peuvent qu’accompagner d’une manière ponctuelle les entreprises innovantes dans leur développement. Cependant, il sera intéressant de lancer un dispositif d’investissement régional afin de multiplier les solutions de financement et de renforcer les capacités d’investissements.
Malgré tout, la banque constitue le support financier essentiel des PME pour leurs programmes d’innovations. La proximité bancaire (Banking House) qui constitue le modèle allemand pourrait constituer une solution aux problèmes de financements des PME et surtout générer plus d’interactions et de proximité entre l’entrepreneur innovant et le banquier.
Le deuxième thème concerne la coopération recherche-PME . Une forte concentration des entreprises, des universités et des laboratoires de recherches au niveau régional n’induit pas forcément des externalités positives. Les PME doivent se rapprocher des laboratoires et les doter des moyens financiers afin de bénéficier des activités de recherche et développement et assurer par la suite la pérennité de sa croissance. De leur côté, les laboratoires publics doivent sortir de leurs « bulles académiques » et intégrer la culture de l’entreprise pour mieux adaptés leurs recherches aux besoins des PME.
La stratégie régionale de développement de l’innovation fera l’objet du dernier thème. La politique régionale d’innovation consiste à mettre en place une veille technologique permanente afin de permettre aux PME de mieux anticiper les changements technologiques et assurer, par conséquent leur pérennité. Le pouvoir régional peut aussi assurer le pont entre les PME et les laboratoires de recherches par l’organisation des manifestations économiques suivant des thématiques par secteur d’activités. Il est de son ressort de publier des statistiques portant sur le potentiel de la région en matière d’innovation.