Classement de Shanghai et image internationale des universités : Quels enjeux pour la France ?

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Auteur : Mohamed HARFI et Claude MATHIEU
Pour les établissements d’enseignement supérieur, disposer d’une bonne image à l’international leur permet d’assurer un niveau suffisant d’attractivité pour les étudiants et les enseignants-chercheurs (nationaux et étrangers), de développer des programmes d’échanges, de reconnaissance de diplômes et des coopérations scientifiques avec les meilleurs établissements étrangers. Il s’agit également pour ces établissements de justifier l’utilisation des financements publics et privés qu’ils
reçoivent pour accomplir leurs missions. Au-delà, dans une économie fondée sur la connaissance et sur l’ouverture à la concurrence internationale, les systèmes nationaux d’enseignement supérieur et de recherche sont de plus en plus soumis à des comparaisons et à des évaluations. C’est dans ce contexte que se développent les classements internationaux des établissements. Celui dit « de Shanghai » a fait l’objet d’une grande attention de la part des médias et de réactions très partagées de la part des responsables d’établissements en France et à l’étranger. Cet article analyse l’image et les performances des universités au regard du classement de Shanghai. Il s’efforce d’en tirer les conclusions pour le système d’enseignement supérieur français, tout en évaluant la portée et les limites de la méthodologie utilisée. Enfin, il analyse les enjeux liés aux classements internationaux dans une perspective d’efficacité et d’équité du système d’enseignement supérieur français en s’interrogeant sur la pertinence et les voies possibles d’une intervention publique dans ce domaine.